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ETA : la justice française accepte une nouvelle fois de remettre l’ex-dirigeant Josu Ternera à l’Espagne



La cour d’appel de Paris a accepté une nouvelle fois de remettre à l’Espagne l’ex-dirigeant de l’ETA Josu Ternera, visé par une demande d’extradition de Madrid, a-t-on appris, mercredi 6 janvier, de source judiciaire. « La chambre de l’instruction a donné un avis favorable à la demande d’extradition », a expliqué cette source.

La requête portait sur l’assassinat le 25 juin 1980 d’un cadre du géant du pneumatique Michelin à Vitoria, dans le nord du pays, où se trouve une usine du groupe. « Nous faisons un pourvoi en cassation », a réagi Me Laurent Pasquet-Marinacce, l’avocat de Josu Ternera.

La Cour de cassation a déjà accepté en novembre à deux reprises le principe d’une remise à l’Espagne de celui qui fut à partir de la fin des années 1970 le chef de l’appareil politique de l’ETA. Ternera était visé par une demande d’extradition pour son implication présumée dans un attentat contre une caserne de la Garde civile espagnole qui avait fait onze morts en 1987 à Saragosse et par un mandat d’arrêt européen concernant des faits « d’appartenance à une organisation terroriste » dans les années 2000 et 2001.

La cour d’appel a, en revanche, refusé en juillet un autre mandat d’arrêt européen, concernant, cette fois, des « crimes contre l’humanité », dont la justice espagnole accusait Josu Ternera.
Ternera doit être rejugé deux fois en France

Après plus de seize ans de cavale, l’ancien dirigeant basque a été arrêté en mai 2019 sur le parking d’un hôpital français des Alpes où il se rendait pour être soigné. A partir de la fin des années 1970, il a été le chef de l’appareil politique de l’ETA.

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